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Star Wars Battlefront II : une beta convaincante ?

Une campagne solo, des combats spatiaux, toutes les ères et du contenu post-lancement gratuit. Au premier abord, Star Wars Battlefront II a tout pour lui. Alors, pari réussi pour son éditeur Electronic Arts ?

Plus que quelques semaines avant qu’EA ne lâche son nouveau bébé, Star Wars Battlefront II, le 17 novembre. Si le reboot de la marque s’était avéré bon mais trop peu ambitieux, la deuxième itération voit grand. C’est à l’occasion d’une phase d’essai s’étalant sur plusieurs jours que nous avons pu nous faire un premier avis.

ASSAUT DES CHASSEURS, LA VRAIE BONNE SURPRISE

La beta publique du jeu laissait la possibilité aux joueurs de tester les modes de jeu Assaut galactique, Assaut des chasseurs, Escarmouche et deux missions Arcades. Sur terre, dans les airs ou même dans l’espace, EA a eu la bonne idée de permettre à chacun d’apprécier les différents environnements proposés par Battlefront II.

À peine le jeu lancé, on file en Assaut galactique, LE mode phare du jeu. Combats terrestres à pied, en véhicules mais aussi aériens, il permet aux deux équipes s’affrontant de parcourir une grande carte. Il s’agissait en l’occurrence de Theed, capitale de la planète Naboo. L’objectif, propre à chaque carte, est ici simple : la République doit empêcher les Séparatistes de prendre le palais royal en détruisant le véhicule lourd qui menace son entrée. Si la première partie de la carte permet des échanges de tirs à longue distance, la deuxième préfère le combat rapproché. Une alternance dans les combats bienvenue et justifiée par le scénario.

Qui n’avait pas succombé aux DLC de Battlefront premier du nom n’avait pu profiter de combat dans le vide spatial. Le mode Assaut des chasseurs se révèle vite être une claque. La frénésie des déplacements, le level design original et l’ergonomie des contrôles font de chaque partie un vrai plaisir. Tout va très vite et c’est ce qui en fait leur charme. Plus qu’un simple match à mort, le studio de développement DICE a là aussi pensé à inclure un scénario pour chaque carte : l’Empire doit ici empêcher l’Alliance rebelle de percer ses défenses et mener à bien son attaque surprise contre un destroyer en réparation. Tirer sur des frégates, s’introduire dans la base spatiale et enfin ouvrir le feu sur le réacteur du méga-vaisseau sont des étapes propres à la carte, ce qui laisse optimiste quant à la diversité des parties au lancement du jeu. Ceci dit, on regrettera la fragilité des vaisseaux spatiaux et la facilité à toucher ses adversaires, ce qui amène souvent à se faire atomiser plutôt qu’à des duels pour joueurs chevronnés.

Les modes Escarmouche et Arcade sont somme toute classiques et permettent de faire une pause entre deux combats intenses. On ne s’attellera donc pas plus longtemps dessus.

LES BATTLE POINTS AU CŒUR DES PARTIES

DICE a profité d’une deuxième itération de la série pour revoir grandement la manière dont le joueur prépare son équipement. Si le choix des armes et de cartes Étoiles est toujours de la partie, le jeu vient piocher dans ce que Battlefield, l’autre série phare du développeur, maîtrise déjà bien : les classes. Déjà présentes dans les épisodes originaux de Battlefront, les classes définissent le rôle à jouer sur le champ de bataille. Elles sont ici au nombre de 4 : commando, soldat lourd, officier et spécialiste. Chacune d’elle dispose de ses armes et bonus que l’on nomme cartes Étoile. À ce sujet, il faudra faire preuve d’attention avant de se lancer tête baissée si l’on veut bien comprendre leur utilité non négligeable.

Autre nouvelle mécanique, les battle points. Accumulée tout au long de la partie en éliminant d’autres joueurs, jouant l’objectif ou aidant ses équipiers, cette monnaie est échangeable contre des « super soldats », véhicules et héros à usage unique : flametrooper pour utiliser un lance-flammes, TR-TT, Faucon Millenium et Jedi. Et prenez garde car une fois votre argent dépensé (les compteurs sont remis à zéro à chaque fin de partie), il pourrait s’avérer préjudiciable de se croire tout puissant. Tous les tirs se dirigent en général vers ces puissants atouts qui, malgré leur coût élevé, restent plutôt fragiles.

Si les battle points forment un meilleur système que le basique bonus à collecter sur la carte de Battlefront I, ceux-ci ne sont pas forcément faciles à accumuler. Par conséquent, on arrive parfois à des situations où un vaisseau fraîchement débloqué ne sera pas forcément utile puisque l’équipe adverse a préféré utiliser ses points autrement que dans le combat aérien. Peut-être que l’approche de Battlefield, qui consiste simplement à sélectionner un véhicule dans l’écran de réapparition lorsque celui-ci est disponible, s’avère meilleure. Peut-être aussi qu’on aurait reproché à DICE son manque d’originalité…

UNE PROGRESSION DÉJÀ POLÉMIQUE

En oubliant le season pass qui avait déjà fait pas mal parler de lui dans Battlefront I, Electronic Arts a dû se trouver une nouvelle source de revenus sur le long terme. Oh, que vois-je au loin ? Mais oui, c’est bien l’original système de caisses ! Et EA ne va pas s’embêter à changer son nom puisque l’on reconnaîtra de toute manière cette nouvelle coqueluche des développeurs qui permet aux joueurs d’investir – avec de l’argent réel s’ils le veulent – dans un tirage au sort d’équipements, bonus et cosmétiques nouveaux.

Si la présence même d’une telle mécanique dans un jeu vendu entre 50 et 70 euros peut suffire à faire grincer des dents, l’éditeur a eu la bonne idée d’inclure des armes et d’importants modificateurs parmi les lots. Rapidement, la communauté a – heureusement - crié au pay-to-win alors même qu’il ne s’agissait que d’une beta. Quelques jours après la fermeture de ceux-ci, Electronic Arts et DICE ont tenu à rassurer en expliquant que ce système de caisses allait être revu : il faudra désormais atteindre un certain niveau avant de pouvoir profiter d’équipements hautement performants.

Alors même que la progression ne semble tenir qu’à ces caisses et que tout le contenu post-lancement sera gratuit, on a du mal à voir comment développeur et éditeur vont réussir à ce sortir de là. Dommage, jusqu’ici tout allait plutôt bien.

QUE RETENIR DE LA BETA DE STAR WARS BATTLEFRONT II ?

Un mode Assaut des chasseurs frénétique, un scénario pour chaque mode/carte, un contenu futur prometteur et une ambiance franchement dingue, voici ce que l’on retiendra de ces quelques heures aux commandes du jeu. On émet une crainte sur le contenu disponible au lancement qui, même s’il s’annonce plus diversifié que dans Battlefront I au même stade, n’impressionne pas par sa quantité. On passera également sur les menus du jeu pas très clairs. Puis on se souvient que tout cela s’accompagnera d’une campagne solo qui devrait en dire long sur la transition entre Star Wars Épisode VII et VII. Et on se dit finalement qu’il va être quand même un petit peu long d’attendre le 17 novembre. Vous ne pensez pas ?

Portrait de Sunzed
Sunzed

Fan d'Emma Stone, amateur de game design et rédacteur principalement JV.

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