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Person of Interest : le Batman qui s'ignore

« On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret, une machine. Elle vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je le sais, parce que c’est moi qui l'ai créée. Je l’avais conçue pour empêcher des actes de terrorisme, mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires, tels que vous. Des crimes dont le gouvernement se désintéresse. Alors, j’ai décidé d'agir à sa place, mais il me fallait un associé, quelqu'un capable d'intervenir sur le terrain. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l'ombre. Jamais vous ne nous trouverez, mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous, nous vous trouverons. »

Sortie en 2011, la série Person of Interest est créée par Jonathan Nolan et produite par J.J. Abrams. Si elle apparaît au départ comme une série policière lambda, elle révèle au final en avoir sous le capot et est entourée de gens talentueux. Bien avant Westworld, Jonah Nolan y fait ses premiers pas avec les intelligences artificielles dans un domaine sensiblement différent de sa série HBO. On parle ici de sécurité nationale et de guerre pour le contrôle de celle ci, le tout par des IA.

Mais pourquoi faut-il regarder Person of Interest ?

Parce que Jonah Nolan l'a créée alors qu'il était en pleine trilogie du Dark Knight avec son grand frère Christopher, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça se sent. L'essence de la série fait indéniablement penser au monde du Chevalier Noir. A commencer par le duo John Reese - Harold Finch qui se partage pêle-mêle de nombreuses capacités de Bruce Wayne - Alfred Pennyworth et Lucius Fox. Le premier, ancien agent de la CIA, est une machine à tuer... qui ne tue pas. Malgré l'usage d'armes à feu, notre héros préfère viser les genoux de ses ennemis plutôt que leurs points vitaux. Considéré à ses débuts comme une légende urbaine par la police, elle commence rapidement à le traquer, le surnommant « the Man in a Suit ».

Mais là où Batman est à la fois le cerveau et les muscles, cette première partie se retrouve plutôt dans Harold, un informaticien riche au possible employant John pour l’aider dans sa tâche. On pourrait également parler plus en détail de la relation avec la police, de la police corrompue, des nombreux « sidekicks » qui s'ajoutent au fil du temps. Dernier détail anecdotique, la série se déroule à New York dont l'un des surnoms n'est autre que Gotham.


Root et Shaw, sans doute le meilleur duo de cette série.

Parce que la série s'entoure d'un casting féminin vraiment bad ass comme on voudrait en voir plus souvent. 

Parce que toute la sous intrigue mafieuse et policière corrompue est délicieusement bien développée, et que l'on a l'écran des « parrains » très bien écrits.

Parce que si la série commence comme une série procédurale, des épisodes ayant chacun leur histoire, elle développe au fil des épisodes une mythologie assez riche où tout est cohérent. Du début à la fin, rien n’est laissé au hasard. Chaque détail de chaque épisode aura son importance à un moment donné et chaque personnage amènera sa pierre à l’édifice. La série ne vous offrira pas non plus l’expérience télé ultime mais saura vous offrir ci et là des scènes poignantes, émouvantes et parfois très fortes. 

Malgré de nombreuses qualités, les audiences ne sont pas au rendez-vous et la série était en péril au cours de sa quatrième saison. CBS commandera au final une cinquième (demi) saison pour le grand final, offrant ainsi une vraie fin à la série

Portrait de Medjaii
Medjaii

« Make ten men feel like a hundred. » Rédacteur

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